Autopergamene

Space Build

article🇫🇷 françaisPublished 2007-03-07GamingReview12mn to read
Space Build

Ou **La dangereuse et trépidante aventure de la mission *****À Poil Aux Treize***.

Note préalable : comme pour chaque test d’un Game Mode du Garry’s Mod lui-même, je prends pour base que vous savez ce qu’est ce dernier. Petit détail de lexique pour nous amis qui aiment la patte à viande : un thurster est un objet s’accrochant sur un autre objet, et permettant de le pousser ou tirer. Une hover-ball est une balle elle aussi s’accrochant sur un objet, et qui permet d’élever ou abaisser ledit objet. Un pod est un petit compartiment pour une personne, permettant à un joueur de se placer dedans sans subir toute contrainte ou dommage. Quant au God Mod et au Noclip, je suppose que vous savez tous ce que c’est, n’est-ce pas.

Étant donné que je n’avais strictement rien à faire, je me suis dit que tester un truc stupide saurait sans doute remédier à cet ennui profond. Pour cela, un seul et unique endroit mes amis : Facepunch \o/. Les modes de jeux testés précédemment étaient toujours là, des nouveaux avaient fait leur apparition; dont un qui attira mon attention : “Space Build(Chapter 1: The Solar System!)”. Je commence à lire le sujet, et en comprends globalement le principe : c’est en fait un mode Build, classique, mais étalé sur plusieurs planètes. Le but étant en réalité, en partant de la terre, de construire un vaisseau spatial et d’aller sur d’autres planètes; construire des colonies, établir des échanges, etc. Tout un programme, plutôt excitant il faut le reconnaître, pour peu qu’on ai un jour eu envie d’avoir un jeu similaire - principalement les fans de Space Opera. Cependant, ici on en reste assez loin, et c’est principalement du GMod en soi, à la différence près que comme pour le RP il s’agit de se placer dans une ambiance précise et de jouer le jeu. Inutile de préciser qu’un vrai serveur Space Build, ne comporte ni Noclip, ni God Mod, ni quoi que ce soit d’autre pouvant altérer l’expérience.

Si pour le Noclip cela est compréhensible, il faut préciser en quoi le God Mod vient faire quelque chose ici. Pour vous éclaircir, il faut savoir que SB (je l’abrégerai comme ça) intègre le plugin “Life Support” qui rétablit plusieurs variables à propos de l’air et de la pression. Plus clairement, il délimite les zones “respirables” et “non respirables”. Servant à l’origine à créer des Game Modes se passant sous l’eau, avec des sous-marins et autres, vous vous douterez qu’il est ici utilisé à des fins tout autre. Premièrement, il délimite les planètes respirables des non respirables, et introduit la notion d’atmosphère sur les planètes du mode. Deuxièmement, avec ce plugin, certaines zones sont notées comme invivables sans une régulation de l’air (l’espace, par exemple), et y mettre un pied signifie la mort. Pour remédier à ce problème de manque d’air, il apporte plusieurs objets qui vont vous aider. Premièrement, des bombonnes d’air de tailles petite et moyenne; pouvant être reliées et rechargées par un compresseur d’air. Ensuite, vient l’échangeur d’air, qui lui redistribue l’air sur un espace précis, et devant être relié aux bombonnes. Il est à noter que les bombonnes contiennent une quantité limitée d’air, et il faut les remplir à nouveau lorsque vous les videz. Cela peut paraître logique, mais ce fait que l’air ne soit pas illimité est crucial.

EDIT : La nouvelle version du Life Support inclus désormais la gestion de la température, et de nouveaux outils ont faits leur apparition pour chauffer/refroidir l’atmosphère des planètes. De plus, tous ces outils consomment désormais de l’énergie, qu’il faut produire via des panneaux solaires ou des sortes d’éoliennes, pour la stocker dans des batteries; le tout dépendant de la position de la planète par rapport au soleil et son atmosphère. Les gravités variables sont aussi apparues, et des plaques de gravité pouvant en générer jusqu’à deux mètres au-dessus d’elles sont désormais là aussi. Ces aspects ne seront bien sûr pas abordés dans ce test, qui a été fait avant.


Bien, passons au déroulement d’une partie. Pour faire mon test, je me suis aidé de The_Campeur qui a aimablement crée un serveur sur lequel nous nous sommes attelés à bâtir un vaisseau spatial digne de ce nom pour partir en excursion. Partant du fait qu’il est plus habile que moi en construction, sans lui je suppose que je n’aurais pas tenu longtemps. La partie commence sur terre, par une belle journée ensoleillée. La place dédiée à la terre est environ de la taille de gm_construct, répartie différemment. Il faut savoir que le moteur Source impose une taille maximale (enfin je crois) et que par suite l’espace dédié à chaque planète dépend de cette taille maximale. Toujours est-il que cela reste plutôt agréable comme décor de départ. Quand la nuit fut tombée, je n’avais qu’à peine commencé la création de mon vaisseau simpliste, censé voler par le miracle de Dieu. Un container, des hover-balls, et quelques thursters. Après une dure nuit de travail, je décide d’aller de l’autre côté du lac voir où en est The_Campeur avec le sien. Et, bordel de merde, il s’était pas fait chier durant la nuit. Au final, il s’avéra que le sien, aussi classe soit-il, n’était pas au mieux conçu pour voler dans l’espace. Il fut alors décidé de reprendre mon container et de terminer le vaisseau à deux. Et à la fin de la journée, nous avions terminé la structure principale d’un vaisseau comportant deux chambres et un cockpit. Pendant qu’il terminait la construction de ce dernier, j’ai ajouté thursters et hover-balls nécessaires à la bonne conduite du vaisseau. Ensuite, il eut fallu meubler le tout, en particulier le cockpit (oui parce que meubler les chambres, se résume en fait à ajouter les objets les plus inutiles comme si c’était des chambres de gosse =D). C’est là qu’en général on ajoute le système de régulation de l’air. Tout à gauche, le compresseur d’air qui recharge les bombonnes le temps de la construction, viennent ensuite les bombonnes elles-mêmes, et tout à droite masqué en partie par le pod, l’échangeur d’air. Bref, une fois le vaisseau plus ou moins fini, nous sommes passés à la phase de décoration du vaisseau, en passant par quelques formalités. Le temps que j’ajoute quelques décorations stupides, The_Campeur avait commencé à ajouter un canon sur le toit du vaisseau. Plus précisément, un canon à bières, eh.

Là est survenu le premier problème parmi de nombreux que allait en compter cette épopée. Une nouvelle personne se joignant à l’aventure, nous obligeant à revoir l’organisation complète du cockpit. Le problème c’est que le vaisseau n’est absolument pas conçu pour accueillir trois personnes. Heureusement, après avoir réfléchi pendant l’ajout des boutons de contrôle, la solution m’est venue : ne laisser qu’un seul et unique pod dans le cockpit et placer les deux autres dans les deux chambres - puisque après tout, une seule personne conduit. C’est d’ailleurs dans la foulée de cette idée géniale (merci, merci) qu’il a fallut se décider d’un nom débile pour cette mission. Peu après, The_Campeur a ajouté des réserves d’air auxiliaires en cas de panne du compresseur ou de problème dans l’une des bombonnes.

La nuit tomba sur Terre, le vaisseau était fin près, l’heure du départ approchait à grands pas (à noter qu’au final la troisième personne ne viendra pas; moi aussi j’aime me casser le cul pour rien). Le moment M du décollage approche, on defreeze toutes les pièces et s’installe dans nos pods respectifs. Les hover-balls nous font décrocher du sol… et ça déconne déjà \o/. Un léger problème de poids fait que tout l’arrière du vaisseau pèse plus lourd que le cockpit, et pendouille; laissant tout le vaisseau dans un état instable. Ledit problème est au final réglé à l’arrache en ajoutant plus d’hover-balls à l’arrière - tout est réglé, chacun rejoint ses compartiments. Deuxième tentative de décollage : deuxième problème \o/. Le vaisseau reste plus qu’instable et tangue ça et là à chaque montée. Problème à nouveau réglé par l’ajout en masse d’hover-balls (oui, c’est la solution du pauvre), on retente un troisième décollage. Ce dernier étant au final retardé par un “souchi du canon”. Pendant ce temps j’en profite pour ajouter des réacteurs en plus, afin d’assurer une vitesse correcte une fois dans l’espace (les étendues à traverser n’étant absolument pas les mêmes que sur terre, il faut prévoir de se déplacer plus vite). Alors qu’au même moment une fois le canon réparé, The_Campeur s’ajoute des réserves d’air dans sa chambre (dès fois que je conduise trop mal et nique le cockpit, m’voyez). BON PUTAIN ON DÉCOLLE OUI OU MERDE§§. Et même si de ma cabine je constate que l’instabilité n’a été qu’en partie réglée, à un tel point, je n’avais qu’une envie c’était de décoller et découvrir l’espace que je n’avais encore jamais vu (j’avais bien tenté en local, mais mon vaisseau a explosé sous la pression avant de n’en voir quoi que ce soit). Et là, c’est le drame - à peine eut-je le temps de quitter l’atmosphère terrestre et voir un semblant d’espace, que le serveur a honteusement crashé. Oui, nous vivons dans un monde de merde.


Petite interlude avant la deuxième tentative de À Poil Aux Treize. La vie est belle, vous pouvez aller aux chiottes ou aller chercher une glace, c’est “l’entracte” (ouais, dans les vieilles émissions ils disaient comme ça quand venait la pub). Note à part : la barre bleue que vous apercevez en bas de l’écran représente la jauge d’air restante dans le vaisseau; la partie blanche elle représente l’air consommé. Au dessus, la petite barre blanche plus mince, est l’air dans le scaphandre. Il se recharge bien évidemment avec des petites bombonnes d’air comme celles au dos des plongeurs, et se remplit de vert. En général on s’en sert quand on a atterrit, mais je n’ai découvert ça que plus tard. Bon… et vous ça va sinon ? Ouais ? ok.

La la. Allez, on reprend.


Allez, cette fois c’est la bonne. Pour base le fait que nous ayons tous deux cette fois-ci en tête ce que nous allions faire, et les problèmes rencontrés, The_Campeur entama la construction d’un nouveau vaisseau pour remplacer l’ancien, disparu lors de la coupure. Ayant pour structure celle d’un oiseau géant, il devait corriger tous les problèmes du précédent : une chambre de plus en cas d’imprévue, un compartiment où placer le système de régulation d’air afin de ne pas encombrer le cockpit, et ce dernier laissant un plus large champ de vision. En nous avons bien fait, vu qu’en route une troisième personne nous a rejoint. Cependant, la troisième chambre fut au final utilisée pour stocker encore plus d’air afin d’alimenter tout le vaisseau et de nous constituer des réserves suffisantes à l’élaboration d’un avant poste. En fait au final, il faut avouer que ce fut aménagé légèrement différemment de ce que nous avions prévu, avec des fils de partout et des meubles là où on pouvait. La nuit venue, le vaisseau était plus ou moins fin prêt, malgré un certain chaos à l’intérieur, quelques moments d’oisiveté, des petits problèmes de nos amis de la technique, un cockpit un peu bizarrement pensé, encore des problèmes (réglés à coup d’hover-balls, cela va de soi), nous fumes enfin parés à décoller. Mais ça, c’était avant le drame. Quelques instants avant le décollage final de l’Aigle Royal, est survenu le pire cauchemar de tout bon Garry’s Moddeur : un trou noir. Pour nos amis en non connaissance de cause, un trou noir est une sorte de “bug” d’Havok qui fait que tous les objets se mettent à danser, s’entrechoquer et tournoyer aléatoirement dans un grand vacarme, tuant quiconque s’en approchant. Ils surviennent généralement à cause de Weld mal pensés, ou de surplus d’objets entrant soudainement tous en collision.

Peu après la mort définitive de l’irrécupérable Aigle Royal, fut prise sans doute la meilleure décision de toute : “on fais 3 petit vaisseau” (avec des fautes, je vous l’accorde). Du coup j’ai repris la construction de mon container volant, comme je l’avais sciemment appris sur le wiki du Garry’s Mod. TheCampeur fabriqua lui une sorte de poubelle transparente avec des canons; et DarkCenobyte, lui, un cube (eh). Le moment du décollage approchait, chacun fignolait son bébé; jusqu’au allez on y va général. La destination choisie fut la planète Mars, et bien évidemment cette fois ci tout alla comme sur des roulettes. _Les plus grandes ambitions mènent aux plus grands problèmes. Bizarrement, The_Campeur partit dans une toute autre direction, comme nous le verrons plus tard.

Enfin, à mi-chemin pour la première fois je sortais de ma cabine pour jeter un oeil par la fenêtre, aux planètes que nous croisâmes, et à celle convoitée. Pendant ce temps, à Verra Cruz, DarkCenobyte tentait de faire voler son cube. Je crois que le plus drôle est sans doute de se balader entre les planètes, et de se rendre compte qu’on s’en approche petit à petit, mine de rien. Et puis au final, au bout d’un moment, on se rend compte qu’il est l’heure de commencer à amorcer la descente (oui, Mars est jaune dans SB). Et effectivement, après un atterrissage complètement foiré et en catastrophe (“ah merde! j’ai raté la planète! Vite, demi-tour!”), je clamais mon premier “ME VOILÀ” intérieurement. Au dessus de moi, Venus et Mercure planaient, et c’est d’ailleurs sur cette dernière que The_Campeur avait atterri, confondant sans doute planète rouge et planète marron. Sur ce, me retournant et constant l’endroit de merde où j’avais atterri, je me suis décidé à mieux le placer. Le temps de manoeuvrer ma poubelle ambulante, c’est sur Mars que se levait le soleil, m’éclairant alors que je me cassais le cul à traîner des bombonnes et un échangeur pour faire un avant-poste improvisé. Comprenez que sans ça, ça faisait déjà cinq minutes que je me baladais sur Mars, en revenant toutes les deux secondes à mon vaisseau pour prendre une bouffée d’air, et repartir en apnée. Pendant ce temps, alors que The_Campeur continue de galérer sur Mercure, ZOMG, qu’apercois-je dans le ciel ? C’est un oiseau ? Non ! C’est un cube qui vole \o/. Un peu plus tard, The_Campeur nous rejoindra sur la surface de Mars, près de mon frigo et mon canapé (oui, dans SB la planète bleue est vraiment bleue; c’est infâme mais on s’y fait). En gros, on se rassemble tous autour de l’échangeur magique; outil crucial faisant qu’on ne crève pas tous. Tout cela dans un but simple : bâtir un vrai avant-poste, et en effet le lendemain nous étions tous là à poser les premiers murs de notre nouveau chez-nous. Me sentant un brin inutile du fait que je sois un piètre constructeur, j’ai eu l’idée stupide de retourner sur terre pour construire le rêve de tous : un ascenseur terre/lune /o/. Et ainsi quelques instants plus tard, après le réglage d’un problème de caméra, je remontais bravement dans mon vaisseau et quittait la planète rouge. Forcément, l’impression n’était pas la même, et l’expérience en plus je regagnais la terre sans peur aucune.

Me voilà de retour. Après l’activation du God Mod, je posais les plaques du truc le plus alambiqué que je n’ai jamais construit : DA ASCENZOR TERRE/LUNE. Constatant que c’était plutôt sympa, j’y ai plus tard emmené mon vaisseau, devant DarkCenobyte brûlant tout ce qui bouge. Mais forcément, quand tout le monde vient au même endroit avec son vaisseau, c’est moins drôle. Alors j’ai décidé de retourner sur Mars pour voir à quoi ressemblait l’avant poste fini. Et au final, c’était ça, un petit coin duquel se dégageait une atmosphère étrange tant que fascinante (il faut y être pour comprendre). Une atmosphère ne donnant qu’une envie : sortir et se balader autant que possible sur la surface de Mars.

Ce fut le dernier screen que je pus prendre avant le crash. Cadeau Bonus de mon retour sur Terre.


EDIT : Finalement nous avons réussi à faire voler l’Aigle Royal sans dérangement aucun en corrigeant tous les petits problèmes de la première version. Place mieux gérée, nouvelle façon d’entrer; nous avons ainsi pu emporter un buggy pour l’avant-poste martien. C’est pas beau ça ? J’ai aussi une fois atterri construit un petit véhicule de reconnaissance pour explorer les rochers en orbite pendant que The_Campeur est retourné sur Terre bâtir un vaisseau de ravitaillement pour larguer les bombonnes que nous n’avions pas pu emporter la première fois. Manquait plus que la petite maison en métal. Prochain objectif : Mercure. /o/ —–

Voilà. S’il y a une chose principale à retenir de ce “test” - je prends test au sens expérience, et pour moi un test de mod ne revient qu’à raconter mon vécu et vous le faire partager - c’est un constat sur le Garry’s Mod. À mes yeux, le développement des modes pour le GMod avance à une vitesse hallucinante, et l’on voit au fil des jours des choses décidemment de plus en plus impressionnantes. Ce mode, aussi modeste et grossier soit-il, est une réelle expérience à vivre que tout possesseur de GMod aurait tort de se priver. Il y a d’ailleurs fort à parier qu’il évolue très vite en quelque chose de poussé. Les serveurs pour Space Build ne se comptent malheureusement que sur les doigts de deux mains, dont la plupart ne comportant pratiquement aucun joueur (un ou deux). C’est quelque chose qui se fait entre amis, et pour l’instant il n’y a pas d’alternatives réelles à cela. En ce sens qu’il serait impossible à l’heure actuelle d’imaginer 30 personnes et leurs vaisseaux respectifs, tout en gardant un ping correct.

Comme à l’accoutumée, le lien vers tous les screenshots sur mon FTP. Les screens de la deuxième expédition par ici. Ainsi que le lien pour télécharger Space Build et le plugin Life Support 1.3b.

Sur ce, à la prochaine fois les amis. \o/

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Ou **La dangereuse et trépidante aventure de la mission *****À Poil Aux Treize***.

Note préalable : comme pour chaque test d’un Game Mode du Garry’s Mod lui-même, je prends pour base que vous savez ce qu’est ce dernier. Petit détail de lexique pour nous amis qui aiment la patte à viande : un thurster est un objet s’accrochant sur un autre objet, et permettant de le pousser ou tirer. Une hover-ball est une balle elle aussi s’accrochant sur un objet, et qui permet d’élever ou abaisser ledit objet. Un pod est un petit compartiment pour une personne, permettant à un joueur de se placer dedans sans subir toute contrainte ou dommage. Quant au God Mod et au Noclip, je suppose que vous savez tous ce que c’est, n’est-ce pas.

Étant donné que je n’avais strictement rien à faire, je me suis dit que tester un truc stupide saurait sans doute remédier à cet ennui profond. Pour cela, un seul et unique endroit mes amis : Facepunch \o/. Les modes de jeux testés précédemment étaient toujours là, des nouveaux avaient fait leur apparition; dont un qui attira mon attention : “Space Build(Chapter 1: The Solar System!)”. Je commence à lire le sujet, et en comprends globalement le principe : c’est en fait un mode Build, classique, mais étalé sur plusieurs planètes. Le but étant en réalité, en partant de la terre, de construire un vaisseau spatial et d’aller sur d’autres planètes; construire des colonies, établir des échanges, etc. Tout un programme, plutôt excitant il faut le reconnaître, pour peu qu’on ai un jour eu envie d’avoir un jeu similaire - principalement les fans de Space Opera. Cependant, ici on en reste assez loin, et c’est principalement du GMod en soi, à la différence près que comme pour le RP il s’agit de se placer dans une ambiance précise et de jouer le jeu. Inutile de préciser qu’un vrai serveur Space Build, ne comporte ni Noclip, ni God Mod, ni quoi que ce soit d’autre pouvant altérer l’expérience.

Si pour le Noclip cela est compréhensible, il faut préciser en quoi le God Mod vient faire quelque chose ici. Pour vous éclaircir, il faut savoir que SB (je l’abrégerai comme ça) intègre le plugin “Life Support” qui rétablit plusieurs variables à propos de l’air et de la pression. Plus clairement, il délimite les zones “respirables” et “non respirables”. Servant à l’origine à créer des Game Modes se passant sous l’eau, avec des sous-marins et autres, vous vous douterez qu’il est ici utilisé à des fins tout autre. Premièrement, il délimite les planètes respirables des non respirables, et introduit la notion d’atmosphère sur les planètes du mode. Deuxièmement, avec ce plugin, certaines zones sont notées comme invivables sans une régulation de l’air (l’espace, par exemple), et y mettre un pied signifie la mort. Pour remédier à ce problème de manque d’air, il apporte plusieurs objets qui vont vous aider. Premièrement, des bombonnes d’air de tailles petite et moyenne; pouvant être reliées et rechargées par un compresseur d’air. Ensuite, vient l’échangeur d’air, qui lui redistribue l’air sur un espace précis, et devant être relié aux bombonnes. Il est à noter que les bombonnes contiennent une quantité limitée d’air, et il faut les remplir à nouveau lorsque vous les videz. Cela peut paraître logique, mais ce fait que l’air ne soit pas illimité est crucial.

EDIT : La nouvelle version du Life Support inclus désormais la gestion de la température, et de nouveaux outils ont faits leur apparition pour chauffer/refroidir l’atmosphère des planètes. De plus, tous ces outils consomment désormais de l’énergie, qu’il faut produire via des panneaux solaires ou des sortes d’éoliennes, pour la stocker dans des batteries; le tout dépendant de la position de la planète par rapport au soleil et son atmosphère. Les gravités variables sont aussi apparues, et des plaques de gravité pouvant en générer jusqu’à deux mètres au-dessus d’elles sont désormais là aussi. Ces aspects ne seront bien sûr pas abordés dans ce test, qui a été fait avant.


Bien, passons au déroulement d’une partie. Pour faire mon test, je me suis aidé de The_Campeur qui a aimablement crée un serveur sur lequel nous nous sommes attelés à bâtir un vaisseau spatial digne de ce nom pour partir en excursion. Partant du fait qu’il est plus habile que moi en construction, sans lui je suppose que je n’aurais pas tenu longtemps. La partie commence sur terre, par une belle journée ensoleillée. La place dédiée à la terre est environ de la taille de gm_construct, répartie différemment. Il faut savoir que le moteur Source impose une taille maximale (enfin je crois) et que par suite l’espace dédié à chaque planète dépend de cette taille maximale. Toujours est-il que cela reste plutôt agréable comme décor de départ. Quand la nuit fut tombée, je n’avais qu’à peine commencé la création de mon vaisseau simpliste, censé voler par le miracle de Dieu. Un container, des hover-balls, et quelques thursters. Après une dure nuit de travail, je décide d’aller de l’autre côté du lac voir où en est The_Campeur avec le sien. Et, bordel de merde, il s’était pas fait chier durant la nuit. Au final, il s’avéra que le sien, aussi classe soit-il, n’était pas au mieux conçu pour voler dans l’espace. Il fut alors décidé de reprendre mon container et de terminer le vaisseau à deux. Et à la fin de la journée, nous avions terminé la structure principale d’un vaisseau comportant deux chambres et un cockpit. Pendant qu’il terminait la construction de ce dernier, j’ai ajouté thursters et hover-balls nécessaires à la bonne conduite du vaisseau. Ensuite, il eut fallu meubler le tout, en particulier le cockpit (oui parce que meubler les chambres, se résume en fait à ajouter les objets les plus inutiles comme si c’était des chambres de gosse =D). C’est là qu’en général on ajoute le système de régulation de l’air. Tout à gauche, le compresseur d’air qui recharge les bombonnes le temps de la construction, viennent ensuite les bombonnes elles-mêmes, et tout à droite masqué en partie par le pod, l’échangeur d’air. Bref, une fois le vaisseau plus ou moins fini, nous sommes passés à la phase de décoration du vaisseau, en passant par quelques formalités. Le temps que j’ajoute quelques décorations stupides, The_Campeur avait commencé à ajouter un canon sur le toit du vaisseau. Plus précisément, un canon à bières, eh.

Là est survenu le premier problème parmi de nombreux que allait en compter cette épopée. Une nouvelle personne se joignant à l’aventure, nous obligeant à revoir l’organisation complète du cockpit. Le problème c’est que le vaisseau n’est absolument pas conçu pour accueillir trois personnes. Heureusement, après avoir réfléchi pendant l’ajout des boutons de contrôle, la solution m’est venue : ne laisser qu’un seul et unique pod dans le cockpit et placer les deux autres dans les deux chambres - puisque après tout, une seule personne conduit. C’est d’ailleurs dans la foulée de cette idée géniale (merci, merci) qu’il a fallut se décider d’un nom débile pour cette mission. Peu après, The_Campeur a ajouté des réserves d’air auxiliaires en cas de panne du compresseur ou de problème dans l’une des bombonnes.

La nuit tomba sur Terre, le vaisseau était fin près, l’heure du départ approchait à grands pas (à noter qu’au final la troisième personne ne viendra pas; moi aussi j’aime me casser le cul pour rien). Le moment M du décollage approche, on defreeze toutes les pièces et s’installe dans nos pods respectifs. Les hover-balls nous font décrocher du sol… et ça déconne déjà \o/. Un léger problème de poids fait que tout l’arrière du vaisseau pèse plus lourd que le cockpit, et pendouille; laissant tout le vaisseau dans un état instable. Ledit problème est au final réglé à l’arrache en ajoutant plus d’hover-balls à l’arrière - tout est réglé, chacun rejoint ses compartiments. Deuxième tentative de décollage : deuxième problème \o/. Le vaisseau reste plus qu’instable et tangue ça et là à chaque montée. Problème à nouveau réglé par l’ajout en masse d’hover-balls (oui, c’est la solution du pauvre), on retente un troisième décollage. Ce dernier étant au final retardé par un “souchi du canon”. Pendant ce temps j’en profite pour ajouter des réacteurs en plus, afin d’assurer une vitesse correcte une fois dans l’espace (les étendues à traverser n’étant absolument pas les mêmes que sur terre, il faut prévoir de se déplacer plus vite). Alors qu’au même moment une fois le canon réparé, The_Campeur s’ajoute des réserves d’air dans sa chambre (dès fois que je conduise trop mal et nique le cockpit, m’voyez). BON PUTAIN ON DÉCOLLE OUI OU MERDE§§. Et même si de ma cabine je constate que l’instabilité n’a été qu’en partie réglée, à un tel point, je n’avais qu’une envie c’était de décoller et découvrir l’espace que je n’avais encore jamais vu (j’avais bien tenté en local, mais mon vaisseau a explosé sous la pression avant de n’en voir quoi que ce soit). Et là, c’est le drame - à peine eut-je le temps de quitter l’atmosphère terrestre et voir un semblant d’espace, que le serveur a honteusement crashé. Oui, nous vivons dans un monde de merde.


Petite interlude avant la deuxième tentative de À Poil Aux Treize. La vie est belle, vous pouvez aller aux chiottes ou aller chercher une glace, c’est “l’entracte” (ouais, dans les vieilles émissions ils disaient comme ça quand venait la pub). Note à part : la barre bleue que vous apercevez en bas de l’écran représente la jauge d’air restante dans le vaisseau; la partie blanche elle représente l’air consommé. Au dessus, la petite barre blanche plus mince, est l’air dans le scaphandre. Il se recharge bien évidemment avec des petites bombonnes d’air comme celles au dos des plongeurs, et se remplit de vert. En général on s’en sert quand on a atterrit, mais je n’ai découvert ça que plus tard. Bon… et vous ça va sinon ? Ouais ? ok.

La la. Allez, on reprend.


Allez, cette fois c’est la bonne. Pour base le fait que nous ayons tous deux cette fois-ci en tête ce que nous allions faire, et les problèmes rencontrés, The_Campeur entama la construction d’un nouveau vaisseau pour remplacer l’ancien, disparu lors de la coupure. Ayant pour structure celle d’un oiseau géant, il devait corriger tous les problèmes du précédent : une chambre de plus en cas d’imprévue, un compartiment où placer le système de régulation d’air afin de ne pas encombrer le cockpit, et ce dernier laissant un plus large champ de vision. En nous avons bien fait, vu qu’en route une troisième personne nous a rejoint. Cependant, la troisième chambre fut au final utilisée pour stocker encore plus d’air afin d’alimenter tout le vaisseau et de nous constituer des réserves suffisantes à l’élaboration d’un avant poste. En fait au final, il faut avouer que ce fut aménagé légèrement différemment de ce que nous avions prévu, avec des fils de partout et des meubles là où on pouvait. La nuit venue, le vaisseau était plus ou moins fin prêt, malgré un certain chaos à l’intérieur, quelques moments d’oisiveté, des petits problèmes de nos amis de la technique, un cockpit un peu bizarrement pensé, encore des problèmes (réglés à coup d’hover-balls, cela va de soi), nous fumes enfin parés à décoller. Mais ça, c’était avant le drame. Quelques instants avant le décollage final de l’Aigle Royal, est survenu le pire cauchemar de tout bon Garry’s Moddeur : un trou noir. Pour nos amis en non connaissance de cause, un trou noir est une sorte de “bug” d’Havok qui fait que tous les objets se mettent à danser, s’entrechoquer et tournoyer aléatoirement dans un grand vacarme, tuant quiconque s’en approchant. Ils surviennent généralement à cause de Weld mal pensés, ou de surplus d’objets entrant soudainement tous en collision.

Peu après la mort définitive de l’irrécupérable Aigle Royal, fut prise sans doute la meilleure décision de toute : “on fais 3 petit vaisseau” (avec des fautes, je vous l’accorde). Du coup j’ai repris la construction de mon container volant, comme je l’avais sciemment appris sur le wiki du Garry’s Mod. TheCampeur fabriqua lui une sorte de poubelle transparente avec des canons; et DarkCenobyte, lui, un cube (eh). Le moment du décollage approchait, chacun fignolait son bébé; jusqu’au allez on y va général. La destination choisie fut la planète Mars, et bien évidemment cette fois ci tout alla comme sur des roulettes. _Les plus grandes ambitions mènent aux plus grands problèmes. Bizarrement, The_Campeur partit dans une toute autre direction, comme nous le verrons plus tard.

Enfin, à mi-chemin pour la première fois je sortais de ma cabine pour jeter un oeil par la fenêtre, aux planètes que nous croisâmes, et à celle convoitée. Pendant ce temps, à Verra Cruz, DarkCenobyte tentait de faire voler son cube. Je crois que le plus drôle est sans doute de se balader entre les planètes, et de se rendre compte qu’on s’en approche petit à petit, mine de rien. Et puis au final, au bout d’un moment, on se rend compte qu’il est l’heure de commencer à amorcer la descente (oui, Mars est jaune dans SB). Et effectivement, après un atterrissage complètement foiré et en catastrophe (“ah merde! j’ai raté la planète! Vite, demi-tour!”), je clamais mon premier “ME VOILÀ” intérieurement. Au dessus de moi, Venus et Mercure planaient, et c’est d’ailleurs sur cette dernière que The_Campeur avait atterri, confondant sans doute planète rouge et planète marron. Sur ce, me retournant et constant l’endroit de merde où j’avais atterri, je me suis décidé à mieux le placer. Le temps de manoeuvrer ma poubelle ambulante, c’est sur Mars que se levait le soleil, m’éclairant alors que je me cassais le cul à traîner des bombonnes et un échangeur pour faire un avant-poste improvisé. Comprenez que sans ça, ça faisait déjà cinq minutes que je me baladais sur Mars, en revenant toutes les deux secondes à mon vaisseau pour prendre une bouffée d’air, et repartir en apnée. Pendant ce temps, alors que The_Campeur continue de galérer sur Mercure, ZOMG, qu’apercois-je dans le ciel ? C’est un oiseau ? Non ! C’est un cube qui vole \o/. Un peu plus tard, The_Campeur nous rejoindra sur la surface de Mars, près de mon frigo et mon canapé (oui, dans SB la planète bleue est vraiment bleue; c’est infâme mais on s’y fait). En gros, on se rassemble tous autour de l’échangeur magique; outil crucial faisant qu’on ne crève pas tous. Tout cela dans un but simple : bâtir un vrai avant-poste, et en effet le lendemain nous étions tous là à poser les premiers murs de notre nouveau chez-nous. Me sentant un brin inutile du fait que je sois un piètre constructeur, j’ai eu l’idée stupide de retourner sur terre pour construire le rêve de tous : un ascenseur terre/lune /o/. Et ainsi quelques instants plus tard, après le réglage d’un problème de caméra, je remontais bravement dans mon vaisseau et quittait la planète rouge. Forcément, l’impression n’était pas la même, et l’expérience en plus je regagnais la terre sans peur aucune.

Me voilà de retour. Après l’activation du God Mod, je posais les plaques du truc le plus alambiqué que je n’ai jamais construit : DA ASCENZOR TERRE/LUNE. Constatant que c’était plutôt sympa, j’y ai plus tard emmené mon vaisseau, devant DarkCenobyte brûlant tout ce qui bouge. Mais forcément, quand tout le monde vient au même endroit avec son vaisseau, c’est moins drôle. Alors j’ai décidé de retourner sur Mars pour voir à quoi ressemblait l’avant poste fini. Et au final, c’était ça, un petit coin duquel se dégageait une atmosphère étrange tant que fascinante (il faut y être pour comprendre). Une atmosphère ne donnant qu’une envie : sortir et se balader autant que possible sur la surface de Mars.

Ce fut le dernier screen que je pus prendre avant le crash. Cadeau Bonus de mon retour sur Terre.


EDIT : Finalement nous avons réussi à faire voler l’Aigle Royal sans dérangement aucun en corrigeant tous les petits problèmes de la première version. Place mieux gérée, nouvelle façon d’entrer; nous avons ainsi pu emporter un buggy pour l’avant-poste martien. C’est pas beau ça ? J’ai aussi une fois atterri construit un petit véhicule de reconnaissance pour explorer les rochers en orbite pendant que The_Campeur est retourné sur Terre bâtir un vaisseau de ravitaillement pour larguer les bombonnes que nous n’avions pas pu emporter la première fois. Manquait plus que la petite maison en métal. Prochain objectif : Mercure. /o/ —–

Voilà. S’il y a une chose principale à retenir de ce “test” - je prends test au sens expérience, et pour moi un test de mod ne revient qu’à raconter mon vécu et vous le faire partager - c’est un constat sur le Garry’s Mod. À mes yeux, le développement des modes pour le GMod avance à une vitesse hallucinante, et l’on voit au fil des jours des choses décidemment de plus en plus impressionnantes. Ce mode, aussi modeste et grossier soit-il, est une réelle expérience à vivre que tout possesseur de GMod aurait tort de se priver. Il y a d’ailleurs fort à parier qu’il évolue très vite en quelque chose de poussé. Les serveurs pour Space Build ne se comptent malheureusement que sur les doigts de deux mains, dont la plupart ne comportant pratiquement aucun joueur (un ou deux). C’est quelque chose qui se fait entre amis, et pour l’instant il n’y a pas d’alternatives réelles à cela. En ce sens qu’il serait impossible à l’heure actuelle d’imaginer 30 personnes et leurs vaisseaux respectifs, tout en gardant un ping correct.

Comme à l’accoutumée, le lien vers tous les screenshots sur mon FTP. Les screens de la deuxième expédition par ici. Ainsi que le lien pour télécharger Space Build et le plugin Life Support 1.3b.

Sur ce, à la prochaine fois les amis. \o/

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