Autopergamene

Today is Sunday

story🇫🇷 françaisPublished 2005-01-012mn to read
Today is Sunday

Le soleil se lève sur ma tête.

Je suis au cœur d’une foret.

Nous sommes Dimanche.

Qui sait ou je peut bien ĂŞtre ?

Sûrement ai-je campé la nuit dernière.

J’ai rêvé de moi, jeune femme et de ma vie.

J’avais un mari aimant.

Trois merveilleux enfants.

Ainsi qu’un superbe oiseau nommé Sandy.

J’entend des voitures rouler au loin.

Je vais m’approcher et voir ou je suis.

Encore une merveilleuse journée.

Encore un jour de ma vie.

Je débouche sur une petite route.

Calme, pas un bruit, pas un mouvement.

Juste les oiseaux qui volent au dessus de moi.

Une voiture rouge s’arrête devant mes yeux.

Je demande a l’homme si il peut me dire ou je suis.

Il dit qu’il peut m’emmener en ville.

Je pointe les grattes ciels au fond.

Et il acquiesce.

Je monte dans sa voiture.

Il y fait une chaleur apaisante.

Encore une belle journée.

La route est longue.

Le soleil se couche.

Nous parlons longuement.

Il me parait sympathique.

Son regard sombre passe a peine derrière ses lunettes.

La nuit est complètement tombée désormais.

Mes yeux se ferment peu a peu.

Il me dit que nous faisons un arrĂŞt la.

Je sort de la voiture.

Et avant que je n’ai le temps de m’en rendre compte.

Mon crane subit déjà le coup violet qu’il m’assène.

Mon corps se traîne dans l’herbe.

Tirée par ses longs bras forts.

Mes yeux se ferment peu a peu.

Mieux vaut ne plus y penser.

Encore une journée.

La lumière est aveuglante.

Une odeur horrible plane dans l’air.

J’essaye de bouger mains et pieds.

Mais il est déjà trop tard.

Je suis enchaînée sur un vieux lit.

MĂŞme les animaux ne regardent plus par la fenĂŞtre.

Il entre dans la pièce, armé d’un couteau.

Mes yeux se ferment.

Il monte a son tour sur le lit.

Je le sens en moi mais je suis déjà loin.

Je suis dans mon monde.

Perdue dans un merveilleux rĂŞve.

J’ai un mari aimant.

Trois enfants.

Et j’entend Sandy qui chante dans le jardin.

Mes enfants courent devant moi.

L’ombre imposante de Sandy plane au dessus de ma tête.

Elle me saisit les cheveux par le bec.

Et me frappe violemment le crane contre une branche.

Encore et encore.

Mais je n’y pense plus.

Je suis déjà loin.

Très loin.

Dans un merveilleux rĂŞve.

Ou la pénombre m’englobe et m’entraîne dans les ténèbres.

Mon corps semble flotter au dessus d’eux.

De mes trois enfants.

De mon mari aimant.

Mon ombre imposante plane sur cette silhouette inanimée.

Ce si beau corps duquel coule du sang.

Encore une triste journée.

Le soleil m’éblouit de ses rayons.

J’ai une douleur affreuse a la tête.

La foret m’entoure.

Je suis enfoncée dans une marre de boue.

Nous sommes Dimanche.

Peut ĂŞtre ai-je du camper ici ?

J’ai rêvé de moi, et d’un mari aimant.

De trois enfants.

Et que j’était un oiseau imposant.

J’entend des voitures au loin.

J’entame ma marche.

Une voiture rouge s’arrête devant moi.

L’homme tourne la tête.

Et me fixe d’un air étonné.

Des corbeaux imposants volent au dessus de moi.

Je monte de force dans sa voiture.

Et sent la lame froide du cutter dans ma poche droite.

Encore une belle journée de vengeance.

La vie ne m’a pas fait faux bond.

Tout se paye un jour ou l’autre.

La voiture s’éloigne vers les gratte ciel.

Que je n’atteindrait jamais.

Si ce n’est en rêve.

Un jour ou je volerais.

Et ou je survolerais mon corps en sang.

Encore une journée de ma mort.

Une belle journée de Lundi.

Car Dimanche.

C’était hier…

© 2025 - Emma Fabre - About

Autopergamene

Today is Sunday

Back

Today is Sunday

story🇫🇷 françaisPublished 2005-01-012mn to read
Today is Sunday

Le soleil se lève sur ma tête.

Je suis au cœur d’une foret.

Nous sommes Dimanche.

Qui sait ou je peut bien ĂŞtre ?

Sûrement ai-je campé la nuit dernière.

J’ai rêvé de moi, jeune femme et de ma vie.

J’avais un mari aimant.

Trois merveilleux enfants.

Ainsi qu’un superbe oiseau nommé Sandy.

J’entend des voitures rouler au loin.

Je vais m’approcher et voir ou je suis.

Encore une merveilleuse journée.

Encore un jour de ma vie.

Je débouche sur une petite route.

Calme, pas un bruit, pas un mouvement.

Juste les oiseaux qui volent au dessus de moi.

Une voiture rouge s’arrête devant mes yeux.

Je demande a l’homme si il peut me dire ou je suis.

Il dit qu’il peut m’emmener en ville.

Je pointe les grattes ciels au fond.

Et il acquiesce.

Je monte dans sa voiture.

Il y fait une chaleur apaisante.

Encore une belle journée.

La route est longue.

Le soleil se couche.

Nous parlons longuement.

Il me parait sympathique.

Son regard sombre passe a peine derrière ses lunettes.

La nuit est complètement tombée désormais.

Mes yeux se ferment peu a peu.

Il me dit que nous faisons un arrĂŞt la.

Je sort de la voiture.

Et avant que je n’ai le temps de m’en rendre compte.

Mon crane subit déjà le coup violet qu’il m’assène.

Mon corps se traîne dans l’herbe.

Tirée par ses longs bras forts.

Mes yeux se ferment peu a peu.

Mieux vaut ne plus y penser.

Encore une journée.

La lumière est aveuglante.

Une odeur horrible plane dans l’air.

J’essaye de bouger mains et pieds.

Mais il est déjà trop tard.

Je suis enchaînée sur un vieux lit.

MĂŞme les animaux ne regardent plus par la fenĂŞtre.

Il entre dans la pièce, armé d’un couteau.

Mes yeux se ferment.

Il monte a son tour sur le lit.

Je le sens en moi mais je suis déjà loin.

Je suis dans mon monde.

Perdue dans un merveilleux rĂŞve.

J’ai un mari aimant.

Trois enfants.

Et j’entend Sandy qui chante dans le jardin.

Mes enfants courent devant moi.

L’ombre imposante de Sandy plane au dessus de ma tête.

Elle me saisit les cheveux par le bec.

Et me frappe violemment le crane contre une branche.

Encore et encore.

Mais je n’y pense plus.

Je suis déjà loin.

Très loin.

Dans un merveilleux rĂŞve.

Ou la pénombre m’englobe et m’entraîne dans les ténèbres.

Mon corps semble flotter au dessus d’eux.

De mes trois enfants.

De mon mari aimant.

Mon ombre imposante plane sur cette silhouette inanimée.

Ce si beau corps duquel coule du sang.

Encore une triste journée.

Le soleil m’éblouit de ses rayons.

J’ai une douleur affreuse a la tête.

La foret m’entoure.

Je suis enfoncée dans une marre de boue.

Nous sommes Dimanche.

Peut ĂŞtre ai-je du camper ici ?

J’ai rêvé de moi, et d’un mari aimant.

De trois enfants.

Et que j’était un oiseau imposant.

J’entend des voitures au loin.

J’entame ma marche.

Une voiture rouge s’arrête devant moi.

L’homme tourne la tête.

Et me fixe d’un air étonné.

Des corbeaux imposants volent au dessus de moi.

Je monte de force dans sa voiture.

Et sent la lame froide du cutter dans ma poche droite.

Encore une belle journée de vengeance.

La vie ne m’a pas fait faux bond.

Tout se paye un jour ou l’autre.

La voiture s’éloigne vers les gratte ciel.

Que je n’atteindrait jamais.

Si ce n’est en rêve.

Un jour ou je volerais.

Et ou je survolerais mon corps en sang.

Encore une journée de ma mort.

Une belle journée de Lundi.

Car Dimanche.

C’était hier…

© 2025 - Emma Fabre - About