Before I took up any of my other hobbies, the first thing I did was write when I was a kid, a lot, on the old typewriter and in notebooks. I wrote a lot of short (and medium) stories throughout my youth, so a lot of those have probably aged but here are they nonetheless.
23 stories
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Il y a de ces soirs que l’obscurité enserre d’une poigne de fonte, pareille au sombre regard d’un serpent dans l’étreinte de sa triste victime. Des heures minutieusement tapies dans les tréfonds de la nuit, où ne règnent en maîtresses que quelques troubles silhouettes grandies par l’effroi de leurs proies. Ce sont ces heures que redoute la lumière dans sa fuite effrénée, lorsque le jour expire et ...
Acteurs et spectateurs.
Tel le rappel à l’ordre d’un parent noir de fureur, la vieille horloge du salon sonna douze lourds et longs coups, marquant le silence nocturne du mot « minuit ». Ou peut-être une autre heure, pour être honnête le jeune homme était trop aspiré par ce qu’il lisait pour prendre la peine de « réellement » compter les coups. Les phrases défilaient en ligne et les mots se suiva...
« Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher »
Baudelaire - L'Albatros
\-- Les Fleurs du Mal
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C’est sans crainte qu’elle marchait dans les rues, ce soir-là. Sans se soucier de rien, mais simplement en réfléchissant à la journée qui venait de s’achever ; à la nuit apaisan...
Le nuage se dissipait comme fuirait une horde de bêtes tête-à-tête à la tempête. Semblant emportée dans l’euphorie des prémices au matin, la brume s’aventurait à une vaine évasion inespérée vers l’horizon ; vague dissipation, qu’un couvercle de mauvais temps vint violemment contenir. Asservis par un sévère hiver, les espoirs s’étaient tous tristement tus, et dans l’esprit cloîtré de cet homme étra...
Main posée sur le froid métal du train, seul un unique mot parvenait à ses pensées : destin. À y bien penser, il n’y avait peut-être nullement un signe providentiel dans ce qu’elle avait fait. Tout avait été délibéré, pensé et ressassé.
Du moment où elle avait dit « Bonne nuit » à son père, jusqu’à celui où ses mains poussèrent la porte d’entrée de la maison pour laisser sa frêle silhouette se mê...
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On a toujours le choix, le choix d’être qui on est, le choix de connaître des gens. Et au final le choix de sa propre mort.
Les mauvaises langues diront que le libre arbitre n’est qu’un sentiment purement crée par l’homme.
Cependant, tout ce que l’on fait dépend entièrement de ce que l’on a fait.
Et au final, on meurt à cause de ce que l’on a dit, ce que l’on a fait et des gens qu’on a connu...
La ligne d’horizon hochait aux à-coups des pas du gentilhomme. Ses yeux rivés vers le bout de la route, il jetait de temps en temps de brefs regards à sa gauche ou sa droite, tentant de distinguer quelque chose dans le léger brouillard qui avait avalé cette route de campagne.
Aucune calèche ne la longeait ; personne d’autre pour lui tenir compagnie autre que le blême soleil de ce ciel gris du pet...
« Le temps efface tout, tant et si bien, qu’au final il ne reste plus que les ténèbres »
Stephen King – « La Ligne Verte »
Dimanche 07 mars
Ce que vous êtes en train de lire est le début de mon histoire. Je n’ai aucune idée précise de ce que contiendra ce journal mais, hé, qui sait, peut-être un jour vaudra-t-il de l’or ?
Ma foi, autant espérer que de partir sur de mauvaises bases. Bref, ceci ...
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« Il y a des états bien pires que la mort. »
Peut-être n’avait-il pas tort.
Tentant de faire abstraction de cette horrible douleur au crâne, Jack regarda une nouvelle fois le décor mort qui l’entourait ; cette opaque brume du matin qui enveloppait encore ces éparses arbustes dégarnis dans lesquels il avait atterri, sans trop savoir quand, pourquoi ou comment. Un fin rayon de lumière perça le ...
Le réveil indiquait plus de cinq heures du matin, c’était déjà l’heure d’y aller. Edouard sortit doucement du lit, sans faire de bruit. Peine perdue, elle se réveilla quand même, sa petite femme à lui qui comptait plus que tout. Sa vie lui était consacrée.
Il mit son maillot bleu et sortit dans les rues froides et désertes d’Athianea. Un athlète de haut niveau comme lui se devait de s’entretenir ...
Jour 1
Nous étions dimanche quand tout a commencé. La nuit déjà tombée, l’homme assis sur son lit ne parvenait pourtant pas à fermer l’œil. Il avait beau se retourner encore et encore, fixer l’intense lumière du réveil jusqu’à en avoir mal aux yeux, voire compter ses battements de cils ; non, rien ne fonctionnait. Le sommeil restait sur le perron, et martelait la sonnette incessamment.
Sentant l...
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Tout système a une faille, même le plus parfait, le mieux pensé, et le plus puissant d’entre eux.
Il existera toujours un détail capable de le faire échouer, quel qu’il soit.
Peu importe le concepteur du système, son but, ou son fonctionnement.
Tout système a une faille, même le plus parfait d’entre eux.
1
Les fenêtres de la salle de classe laissaient passer de minces rayons de soleil, qui...
Elle s’appelait Jenny, il s’appelait Roland.
Roland était un garçon roux, gentil et attentionné. Quelqu’un de bien en somme.
Quant à elle, c’était une fille brune, au visage fin et aux yeux d’un merveilleux vert. Une jolie fille mature comme les parents en rêvent souvent.
Ils formaient un merveilleux couple à eux deux. Le genre qui parle mariage dès leur plus jeune age, comme on en voit tant da...
La voiture roulait depuis un nombre incalculable d’heures. Julia s’était assoupie, depuis le départ, tôt dans la nuit. Ils étaient en route pour Eeradon, un des villages du massif de Shadows Hills. Le massif entourait les villages et ne s’arrêtait qu’en un point ou passait deux routes qui longeaient les collines. Ce point était recouvert d’une épaisse foret très sombre. Et la troisième route, qui ...
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… et on vit tous, chaque jour, avec un visage. Ce visage, c’est celui donné par nos parents, par nos grands parents à l’intérieur de nos gènes. Malgré cela, beaucoup de personnes vivent avec quelque chose d’autre à l’intérieur d’eux. Un coté obscur. Alors une fois par an, a la fête de « Hall’o’Ween » ou « La Veille de tout les Saints », tout le monde sort dans la rue sous un nouveau visage, un ...
Before I took up any of my other hobbies, the first thing I did was write when I was a kid, a lot, on the old typewriter and in notebooks. I wrote a lot of short (and medium) stories throughout my youth, so a lot of those have probably aged but here are they nonetheless.
23 stories
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Il y a de ces soirs que l’obscurité enserre d’une poigne de fonte, pareille au sombre regard d’un serpent dans l’étreinte de sa triste victime. Des heures minutieusement tapies dans les tréfonds de la nuit, où ne règnent en maîtresses que quelques troubles silhouettes grandies par l’effroi de leurs proies. Ce sont ces heures que redoute la lumière dans sa fuite effrénée, lorsque le jour expire et ...
Acteurs et spectateurs.
Tel le rappel à l’ordre d’un parent noir de fureur, la vieille horloge du salon sonna douze lourds et longs coups, marquant le silence nocturne du mot « minuit ». Ou peut-être une autre heure, pour être honnête le jeune homme était trop aspiré par ce qu’il lisait pour prendre la peine de « réellement » compter les coups. Les phrases défilaient en ligne et les mots se suiva...
« Le Poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géant l'empêchent de marcher »
Baudelaire - L'Albatros
\-- Les Fleurs du Mal
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C’est sans crainte qu’elle marchait dans les rues, ce soir-là. Sans se soucier de rien, mais simplement en réfléchissant à la journée qui venait de s’achever ; à la nuit apaisan...
Le nuage se dissipait comme fuirait une horde de bêtes tête-à-tête à la tempête. Semblant emportée dans l’euphorie des prémices au matin, la brume s’aventurait à une vaine évasion inespérée vers l’horizon ; vague dissipation, qu’un couvercle de mauvais temps vint violemment contenir. Asservis par un sévère hiver, les espoirs s’étaient tous tristement tus, et dans l’esprit cloîtré de cet homme étra...
Main posée sur le froid métal du train, seul un unique mot parvenait à ses pensées : destin. À y bien penser, il n’y avait peut-être nullement un signe providentiel dans ce qu’elle avait fait. Tout avait été délibéré, pensé et ressassé.
Du moment où elle avait dit « Bonne nuit » à son père, jusqu’à celui où ses mains poussèrent la porte d’entrée de la maison pour laisser sa frêle silhouette se mê...
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On a toujours le choix, le choix d’être qui on est, le choix de connaître des gens. Et au final le choix de sa propre mort.
Les mauvaises langues diront que le libre arbitre n’est qu’un sentiment purement crée par l’homme.
Cependant, tout ce que l’on fait dépend entièrement de ce que l’on a fait.
Et au final, on meurt à cause de ce que l’on a dit, ce que l’on a fait et des gens qu’on a connu...
La ligne d’horizon hochait aux à-coups des pas du gentilhomme. Ses yeux rivés vers le bout de la route, il jetait de temps en temps de brefs regards à sa gauche ou sa droite, tentant de distinguer quelque chose dans le léger brouillard qui avait avalé cette route de campagne.
Aucune calèche ne la longeait ; personne d’autre pour lui tenir compagnie autre que le blême soleil de ce ciel gris du pet...
« Le temps efface tout, tant et si bien, qu’au final il ne reste plus que les ténèbres »
Stephen King – « La Ligne Verte »
Dimanche 07 mars
Ce que vous êtes en train de lire est le début de mon histoire. Je n’ai aucune idée précise de ce que contiendra ce journal mais, hé, qui sait, peut-être un jour vaudra-t-il de l’or ?
Ma foi, autant espérer que de partir sur de mauvaises bases. Bref, ceci ...
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« Il y a des états bien pires que la mort. »
Peut-être n’avait-il pas tort.
Tentant de faire abstraction de cette horrible douleur au crâne, Jack regarda une nouvelle fois le décor mort qui l’entourait ; cette opaque brume du matin qui enveloppait encore ces éparses arbustes dégarnis dans lesquels il avait atterri, sans trop savoir quand, pourquoi ou comment. Un fin rayon de lumière perça le ...
Le réveil indiquait plus de cinq heures du matin, c’était déjà l’heure d’y aller. Edouard sortit doucement du lit, sans faire de bruit. Peine perdue, elle se réveilla quand même, sa petite femme à lui qui comptait plus que tout. Sa vie lui était consacrée.
Il mit son maillot bleu et sortit dans les rues froides et désertes d’Athianea. Un athlète de haut niveau comme lui se devait de s’entretenir ...
Jour 1
Nous étions dimanche quand tout a commencé. La nuit déjà tombée, l’homme assis sur son lit ne parvenait pourtant pas à fermer l’œil. Il avait beau se retourner encore et encore, fixer l’intense lumière du réveil jusqu’à en avoir mal aux yeux, voire compter ses battements de cils ; non, rien ne fonctionnait. Le sommeil restait sur le perron, et martelait la sonnette incessamment.
Sentant l...
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Tout système a une faille, même le plus parfait, le mieux pensé, et le plus puissant d’entre eux.
Il existera toujours un détail capable de le faire échouer, quel qu’il soit.
Peu importe le concepteur du système, son but, ou son fonctionnement.
Tout système a une faille, même le plus parfait d’entre eux.
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Les fenêtres de la salle de classe laissaient passer de minces rayons de soleil, qui...
Elle s’appelait Jenny, il s’appelait Roland.
Roland était un garçon roux, gentil et attentionné. Quelqu’un de bien en somme.
Quant à elle, c’était une fille brune, au visage fin et aux yeux d’un merveilleux vert. Une jolie fille mature comme les parents en rêvent souvent.
Ils formaient un merveilleux couple à eux deux. Le genre qui parle mariage dès leur plus jeune age, comme on en voit tant da...
La voiture roulait depuis un nombre incalculable d’heures. Julia s’était assoupie, depuis le départ, tôt dans la nuit. Ils étaient en route pour Eeradon, un des villages du massif de Shadows Hills. Le massif entourait les villages et ne s’arrêtait qu’en un point ou passait deux routes qui longeaient les collines. Ce point était recouvert d’une épaisse foret très sombre. Et la troisième route, qui ...
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… et on vit tous, chaque jour, avec un visage. Ce visage, c’est celui donné par nos parents, par nos grands parents à l’intérieur de nos gènes. Malgré cela, beaucoup de personnes vivent avec quelque chose d’autre à l’intérieur d’eux. Un coté obscur. Alors une fois par an, a la fête de « Hall’o’Ween » ou « La Veille de tout les Saints », tout le monde sort dans la rue sous un nouveau visage, un ...