La Nuit des Masques 0
⊠et on vit tous, chaque jour, avec un visage. Ce visage, câest celui donnĂ© par nos parents, par nos grands parents Ă lâintĂ©rieur de nos gĂšnes. MalgrĂ© cela, beaucoup de personnes vivent avec quelque chose dâautre Ă lâintĂ©rieur dâeux. Un cotĂ© obscur. Alors une fois par an, a la fĂȘte de « HallâoâWeen » ou « La Veille de tout les Saints », tout le monde sort dans la rue sous un nouveau visage, un ...
Le Projet Inconnu « La mort nâest que le dĂ©but de la renaissance »
Tony Todd â « Farewell to the Flesh »
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Résidence Newman, 00h12
Pendant que la lune tapait de sa lueur au carreau de la chambre de Mr. Newman ; un homme allongĂ© dans son lit se rĂ©veille en sursaut. Il regarde dans tous les coins et son visage et rempli de sueur, a croire quâil sort dâun terrible cauchemar. Il allume sa lampe de chevet et une lum...
Vices Versa La voiture roulait depuis un nombre incalculable dâheures. Julia sâĂ©tait assoupie, depuis le dĂ©part, tĂŽt dans la nuit. Ils Ă©taient en route pour Eeradon, un des villages du massif de Shadows Hills. Le massif entourait les villages et ne sâarrĂȘtait quâen un point ou passait deux routes qui longeaient les collines. Ce point Ă©tait recouvert dâune Ă©paisse foret trĂšs sombre. Et la troisiĂšme route, qui ...
FrĂ©quence Mortelle « Le feu Ă©tait partout, câĂ©tait, plus quâhorrible, tout nâĂ©tait que sang et feu, tel lâenfer, le port de Northgate partait actuellement en cendres. Nul nâa vu dâou partait lâincendie, mais le plus horrible, câest que lorsque les pompiers eurent Ă©teint le feu, on retrouva des cadavres dâenfants Ă©parpillĂ©es un peu partout, leur yeux avait Ă©tĂ©s crevĂ©s »
Article paru dans le âShadow Gates Morningâ : ...
Today is Sunday Le soleil se lĂšve sur ma tĂȘte.
Je suis au cĆur d'une foret.
Nous sommes Dimanche.
Qui sait ou je peut bien ĂȘtre ?
Sûrement ai-je campé la nuit derniÚre.
J'ai rĂȘvĂ© de moi, jeune femme et de ma vie.
J'avais un mari aimant.
Trois merveilleux enfants.
Ainsi qu'un superbe oiseau nommé Sandy.
J'entend des voitures rouler au loin.
Je vais m'approcher et voir ou je suis.
Encore une merveilleuse...
La Peine des Morts On doit vraiment rentrer lĂ -dedans Richard ? Tu sais ce que je veux direâŠon doit vraiment faire ça quoi ?
Putain Edgar, tu me casses les couilles lĂ , combien de fois je te lâai dit ? Câest pas comme si on avait le choix, câest tout, alors ta gueule.
Edgar baissa la tĂȘte pour Ă©viter de croiser le regard mĂ©chant de Richard. Il savait bien que, non, ils nâavaient pas le choix. Du moins ils pouvaient...
Juste Mille MĂštres Le rĂ©veil indiquait plus de cinq heures du matin, câĂ©tait dĂ©jĂ lâheure dây aller. Edouard sortit doucement du lit, sans faire de bruit. Peine perdue, elle se rĂ©veilla quand mĂȘme, sa petite femme Ă lui qui comptait plus que tout. Sa vie lui Ă©tait consacrĂ©e.
Il mit son maillot bleu et sortit dans les rues froides et dĂ©sertes dâAthianea. Un athlĂšte de haut niveau comme lui se devait de sâentretenir ...
Les TĂ©nĂšbres qui Luisent dans nos Esprits Elle â leva la tĂȘte de ses feuilles et regarda son ami assis derriĂšre son bureau Ă quelques mĂštres dâelle. Ce soir, ils nâĂ©taient que deux dans ces bureaux, y laissant planer un silence de plomb.
« Je vais au distributeur, tu veux quelque chose ? » lui fit-il en passant. Elle accepta volontiers et lui demanda la premiĂšre chose Ă grignoter quâil trouverait.
Elle le regarda sâĂ©loigner. Sous de fau...
Soleil Pleurant Jour 1
Nous Ă©tions dimanche quand tout a commencĂ©. La nuit dĂ©jĂ tombĂ©e, lâhomme assis sur son lit ne parvenait pourtant pas Ă fermer lâĆil. Il avait beau se retourner encore et encore, fixer lâintense lumiĂšre du rĂ©veil jusquâĂ en avoir mal aux yeux, voire compter ses battements de cils ; non, rien ne fonctionnait. Le sommeil restait sur le perron, et martelait la sonnette incessamment.
Sentant l...
Le Coeur des TĂ©nĂšbres « Le temps efface tout, tant et si bien, quâau final il ne reste plus que les tĂ©nĂšbres »
Stephen King â « La Ligne Verte »
Dimanche 07 mars
Ce que vous ĂȘtes en train de lire est le dĂ©but de mon histoire. Je nâai aucune idĂ©e prĂ©cise de ce que contiendra ce journal mais, hĂ©, qui sait, peut-ĂȘtre un jour vaudra-t-il de lâor ?
Ma foi, autant espérer que de partir sur de mauvaises bases. Bref, ceci ...
Pour la Prunelle de ses Yeux La ligne dâhorizon hochait aux Ă -coups des pas du gentilhomme. Ses yeux rivĂ©s vers le bout de la route, il jetait de temps en temps de brefs regards Ă sa gauche ou sa droite, tentant de distinguer quelque chose dans le lĂ©ger brouillard qui avait avalĂ© cette route de campagne.
Aucune calĂšche ne la longeait ; personne dâautre pour lui tenir compagnie autre que le blĂȘme soleil de ce ciel gris du pet...
Nuit Blanche 0
On a toujours le choix, le choix dâĂȘtre qui on est, le choix de connaĂźtre des gens. Et au final le choix de sa propre mort.
Les mauvaises langues diront que le libre arbitre nâest quâun sentiment purement crĂ©e par lâhomme.
Cependant, tout ce que lâon fait dĂ©pend entiĂšrement de ce que lâon a fait.
Et au final, on meurt Ă cause de ce que lâon a dit, ce que lâon a fait et des gens quâon a connu...
Les Fleurs d'Avril Le nuage se dissipait comme fuirait une horde de bĂȘtes tĂȘte-Ă -tĂȘte Ă la tempĂȘte. Semblant emportĂ©e dans lâeuphorie des prĂ©mices au matin, la brume sâaventurait Ă une vaine Ă©vasion inespĂ©rĂ©e vers lâhorizon ; vague dissipation, quâun couvercle de mauvais temps vint violemment contenir. Asservis par un sĂ©vĂšre hiver, les espoirs sâĂ©taient tous tristement tus, et dans lâesprit cloĂźtrĂ© de cet homme Ă©tra...
Les Roses sont Rouges Dans le bref son dâun soupir, il reposa le verre sur la table. Les lĂšvres tendues en un sourire pointu comme deux cornes, de chaque cĂŽtĂ© de son visage. En main, une rose fanĂ©e quâil plaça dĂ©licatement dans une poche de sa veste. Lentement, le vieil homme balaya du regard la vaste campagne environnante, le jardin, la table et la chaise de laquelle il se leva. Pas Ă pas il sâavança vers lâentrĂ©e de ...
Le HuitiÚme Jour « Le PoÚte est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempĂȘte et se rit de l'archer ;
Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de gĂ©ant l'empĂȘchent de marcher »
Baudelaire - L'Albatros
\-- Les Fleurs du Mal
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Câest sans crainte quâelle marchait dans les rues, ce soir-lĂ . Sans se soucier de rien, mais simplement en rĂ©flĂ©chissant Ă la journĂ©e qui venait de sâachever ; Ă la nuit apaisan...
Théatre Nocturne Acteurs et spectateurs.
Tel le rappel Ă lâordre dâun parent noir de fureur, la vieille horloge du salon sonna douze lourds et longs coups, marquant le silence nocturne du mot « minuit ». Ou peut-ĂȘtre une autre heure, pour ĂȘtre honnĂȘte le jeune homme Ă©tait trop aspirĂ© par ce quâil lisait pour prendre la peine de « rĂ©ellement » compter les coups. Les phrases dĂ©filaient en ligne et les mots se suiva...
RĂȘche Corde Raide Je suis lâhagard regard noir posĂ© sur la montagne de ma haine.
Je suis cet ĂȘtre anonyme que le monde fuit dans sa course.
Je suis lâinnocence violĂ©e par les coups dâune lame acĂ©rĂ©e.
Je suis cette douce ùme malformée devenue rebus de la société.
Je suis la bĂȘte qui sans cesse guette vos enfants Ă la sortie de lâĂ©cole.
Je suis lâinquiĂ©tant murmure tapis sous le tapis de leurs douces nuits.
Je ...
Bruine de SĂšve Il y a de ces soirs que lâobscuritĂ© enserre dâune poigne de fonte, pareille au sombre regard dâun serpent dans lâĂ©treinte de sa triste victime. Des heures minutieusement tapies dans les trĂ©fonds de la nuit, oĂč ne rĂšgnent en maĂźtresses que quelques troubles silhouettes grandies par lâeffroi de leurs proies. Ce sont ces heures que redoute la lumiĂšre dans sa fuite effrĂ©nĂ©e, lorsque le jour expire et ...